Que faire entre le vendredi quand il a plu et le dimanche quand il va pleuvoir?
Seul un week-end à Gombervaux peut vous redonner le moral. En tout cas, ce fut l’option choisie par Daniel, Dominique, Patrick et moi-même. Le 11 septembre, nous nous étions quittés avec l’impression que le positionnement des massifs de renforcement des pieds-droits de la cheminée était dissymétrique.
Un relevé minutieux de notre construction fut donc établi avant d’entreprendre toute modification.
Il est apparu que notre impression était une illusion d’optique causée par les désordres qui caractérisent le positionnement des pierres qui se trouvent à la base gauche et droite de l’arc en plein cintre. Il était donc urgent de ne rien entreprendre. Pendant que Daniel et Dominique confectionnaient et posaient la dalle que n’avait pas encore eu le massif du côté gauche, Patrick continuait la taille de la huitième pierre de la corniche,
(161558)
pour se mettre à l’abri de la poussière que je faisais en ponçant la dalle du massif de droite. Ensuite Daniel clôtura cette réalisation en s’adonnant à son activité favorite: les joints (161558).
Restitution de la pierre du jambage droit. Cette pierre, ramassée dans l’ancienne carrière de Septfont, fut façonnée par Patrick au cours du chantier d’été de 2013. Elle doit être fixée à la base du jambage par quatre tubes d’aluminium de 20 mm de diamètre, scellés à la résine. Un essai de montage “à blanc” est entrepris (165314).
(165314)
Puis préalablement au scellement des tubes sur la pierre mobile, une purge de la poussière bloquée dans les trous s’imposait (172215). A présent la pierre est en attente avant insertion définitive dans les quatre trous qui doivent la recevoir et que l’on voit en arrière plan sur ce cliché.
(172215)
La pierre d’une des colonnette du jambage droit est fort abimée par le temps. Elle devra subir une réparation par incrustation. Pour réaliser cette prothèse, Daniel a besoin de relever le profil de la moulure avec précision. Une entaille faite à la disqueuse a permis d’y glisser un carton sur lequel il n’y avait plus qu’à laisser glisser le crayon pour prendre l’empreinte (170921).
(172215)
Voici pour terminer quelques clichés qui présentent un endroit insolite par sa position, peu ou pas du tout connu des visiteurs du château, intéressant pour l’histoire de la construction du château et de ses transformations successives, très exigu certes, mais plein de poésie. C’est l’ embrasure d’une fenêtre qui devait éclairer une pièce située à la place de la cave voûtée actuelle. Elle est protégée de l’envahissement du remblai de rein de voûte par un coffrage perdu en bois et recouverte d’un dallage épais en pierre qui a permis l’installation de la cheminée. Un nettoyage en profondeur a permis de la mettre en évidence. Il faudrait pouvoir concilier à la fois sa mise en valeur et la restitution de la cheminée qui la surmonte.
Compte-rendu de Michel CAYE