- Genèse de l'Association Gombervaux
- Champs d'intervention
- Historique des chantiers de restauration

1989.
AnnĂ©e du bi-centenaire de la RĂ©volution française. Une drĂ´le d’annĂ©e pour lancer la restauration d’un chĂ¢teau mĂ©diĂ©val, vestige d’un passĂ© fĂ©odal oĂ¹ les droits des seigneurs s’appliquent au dĂ©triment des « simples ».
« On ne restaure pas l’Ancien Régime, on restaure le travail des hommes. » Voilà l’engagement de l’Association Gombervaux à sa création. « La République est suffisamment bien installée pour pouvoir regarder son passé », affirmait Laurent BAUDOIN, président-fondateur de l’Association.
Fondamentalement laĂ¯que et apolitique, cette initiative germe dans la tĂªte de Laurent BAUDOIN après avoir observĂ© le travail considĂ©rable fait par les chantiers bĂ©nĂ©voles REMPART Ă Provins, citĂ© mĂ©diĂ©vale aujourd’hui Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Depuis son enfance, il se promène dans les ruines du site et envisage la possibilitĂ© d’organiser des chantiers pour sauvegarder ce patrimoine exceptionnel dans la rĂ©gion. Ses cousins Michel et Annie BARBIER et lui-mĂªme vont alors monter l’association qui s’articulera autour de la sauvegarde, l’étude et l’animation du chĂ¢teau de Gombervaux. ImmĂ©diatement, l’Association Gombervaux adhère au RĂ©seau REMPART, union d’associations soutenant l’organisation de chantiers bĂ©nĂ©voles de restauration du patrimoine, permettant le partage des bonnes pratiques et la transmission de savoir-faire. C’est ainsi que chaque annĂ©e depuis 1989, Gombervaux accueille au moins un chantier de restauration. Aujourd’hui, cinq sessions sont organisĂ©es par saison.
Les chantiers de Gombervaux, seules entreprises de restauration du patrimoine mĂ©diĂ©val en Meuse Ă cette Ă©poque, attirent l’attention. Nombre de locaux viennent prĂªter main-forte Ă l’Association pour le dĂ©broussaillage qui prĂ©parera le premier chantier au mois de juin 1989. Les premiers travaux de sauvetage sont impressionnants. Le chantier de 1990, lors duquel la tour sud-est est vidĂ©e, met au jour sa cheminĂ©e. La toiture en charpente est posĂ©e Ă l’aide d’une grue aĂ©rienne. Ce chantier fait l’objet d’un reportage de la chaĂ®ne Fr 3 qui suscite des vocations : des entreprises locales deviennent mĂ©cènes en prĂªtant matĂ©riel et main d’œuvre.
Dès le dĂ©but, l’étude du site est rendue possible grĂ¢ce aux archives de la famille PLAUCHE-GILLON qui avait conservĂ© le chartrier du chĂ¢teau, dans lequel on trouve notamment des documents signĂ©s du roi de France. A travers l’Association, de nombreux travaux d’étude ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s, notamment un livre complet sur l’histoire de Gombervaux : Entre l’Aigle et le Lys : Gombervaux, une forteresse en Pays de Jeanne d’Arc, Ă©crit par Laurent BAUDOIN, ou le mĂ©moire d’HervĂ© PIANT portant sur l’étude historique et archĂ©ologique du site.